Page 18 – Le Jihad, Guerre Sainte et Apostasie?

Le terme « Jihad » ne signifie pas « guerre sainte », c’est un concept introduit par les médias occidentaux. L’expression arabe pour « guerre sainte » serait « El harb el Moukadassa », et on ne la trouve nulle part dans le Coran ni dans les Hadiths (les paroles du Prophète Muhammad).
Dans le Coran, le mot Jihad fait référence à l’effort, la lutte et les efforts continus pour suivre le droit chemin. Le Prophète Muhammad (paix sur lui) a dit : « Le meilleur Jihad est celui pour la conquête de soi-même. »
Le Jihad peut prendre plusieurs formes :

  • Lutter contre le mal dans la société est une forme de Jihad.
  • Aller travailler chaque jour pour contribuer à la société en est une autre.
  • Travailler à améliorer votre vie et celle de vos enfants est aussi une forme de Jihad.
  • Faire du bénévolat pour aider ceux qui sont dans le besoin est encore un autre exemple.

Combat et Self-Défense:

L’islam interdit strictement aux musulmans d’être les initiateurs de la guerre. Quand un pays musulman est envahie et après avoir épuisé toutes formes de diplomatie (la diplomatie est aussi une forme de djihad, afin d’éviter les conflits armés et la perte de vies humaines) et si la guerre est imminente, des imams et des oulémas auront à décider si le combat est nécessaire. Si tel est le cas, la défense du pays contre les envahisseurs devient une forme de jihad.

Tout en se défendant durant la guerre, les musulmans doivent obéir à des règles très strictes:

Il est interdit aux musulmans de recourir à des méthodes scrupuleuses, à piller et à tuer sans discernement, à tuer des civils ou ceux qui ne participent pas directement à la guerre, à prendre les armes contre les femmes, les enfants, les vieillards et les blessés, de mutiler les cadavres des ennemis, ou de détruire des champs et le bétail. Les prisonniers doivent être traités avec humanité. La destruction des terres, des arbres fruitiers, des animaux, des villes et villages sont également interdits. Les musulmans doivent être enclins à la paix si l’ennemi est véritablement disposé à faire la paix.

Dans le Coran, le mot “paix” est répété 67 fois. Dieu dit:
“Si ils vous laissent et vous proposent de faire la paix, Dieu ne vous permet pas de leur nuire.” (Coran 4:90)
“Et s’ils inclinent à la paix, alors inclinez vous vers elle, et placez votre confiance en Dieu” (Coran 8:61)

Certains opposants à l’Islam ne se gêne pas à extraire des partie de certains verset afin d’essayer de prouver l’agressivité de l’islam, comme ce verset très souvent prit comme exemple: “… Et tuez-les où que vous les rencontriez …”(Coran 2:191)
Alors que le verset complet est:
“Combattez dans le sentier de Dieu ceux qui vous combattent, et ne transgressez pas, car certes, Dieu n’aime pas les transgresseurs. Et tuez-les où que vous les rencontriez, et chassez-les d’où ils vous ont chassé; la sédition est pire que le meurtre, mais ne les combattez pas prêt de la Mosquée sacrée avant qu’ils ne vous y aient combattus en premier, mais si ils vous combattent, tuez-les donc. Telle est la rétribution des mécréants. S’ils cessent, Dieu est certes Pardonneur et Miséricordieux. (Coran 2 :190-192)

Chérissez la sacralité de la vie humaine:

Conformément au Coran le combat est strictement réservé à l’autodéfense, et n’ont pas pour but de commettre des meurtres ou afin d’opprimer les autres. Ceci est renforcé par la valeur de la vie humaine attribué dans le Coran:

“… Quiconque tuerait une personne non coupable d’un meurtre ou d’une corruption sur la terre, ce serait comme s’il avait tué toute l’humanité et quiconque venait a sauvé une vie, ce serait comme s’il avait sauvé toute l’humanité.” (Coran 5:32)

“… Ne prenez pas la vie, que Dieu a faite sacrée, sauf par la voie de la justice et du droit. C’est ainsi que Dieu vous commande, de sorte que vous puissiez apprendre la sagesse “(Coran 6:151).

Les versets de Dieu sont très clairs, l’islam ne justifie en aucun cas le meurtre de civil, peu importe les circonstances.

Le Prophète Muhammad (psl) a dit a propos de l’effusion de sang :
“L’effusion de sang sera la première question sur laquelle le jugement sera rendu le jour de la Résurrection. ”

Est-ce que l’organisation terroriste “État Islamique” (ou des organisations similaires) sont-elle considérées comme organisation criminelle dans l’islam ?

Oui, les érudits musulmans du monde entier, y compris ceux des courants sunnite et chiite, ont déclaré que les actions et l’idéologie de l’EI sont contraires à l’islam et ont condamné l’EI comme une organisation criminelle. De plus, l’université Al-Azhar, l’une des institutions islamiques les plus prestigieuses, a publié des déclarations rejetant explicitement l’EI et son interprétation de l’islam.

Condamnation des actes terroristes en Europe et celle du 11 septembre :

Des choses que l’on entend rarement dans les médias, plus de 500 érudits musulmans à travers le monde ont condamné tous les actes de terrorisme, où qu’ils se produisent et quels que soient les responsables, dénonçant les torts causés aux civils désarmés et aux infrastructures civiles au nom du conflit international, car cela n’est pas conforme à l’islam et il n’y a aucune raison ni excuse pour cela. Des érudits islamiques de renom comme Muhammad Tahir ul-Qadri exhortent les jeunes musulmans à rejeter l’extrémisme aveugle, en soulignant que de telles actions n’ont aucune place dans l’islam. Il a ajouté : « La réalité, c’est que ce qu’ils font n’est pas le martyre. Ces actions les conduisent directement à l’enfer. »

Les enseignements de l’islam sont clairs : Dieu ne tolère pas le meurtre de civils innocents, en aucune circonstance.

Donc d’où vient le terme Guerre Sainte?

Donc, si le terme “guerre sainte” n’existe pas dans l’islam, d’où vient-il ?
L’expression “Guerre sainte” est apparue au Moyen Âge, pendant les Croisades. Il était courant que les guerriers reçoivent des bénédictions ou qu’un prêtre célèbre une messe spéciale avant de partir au combat, afin de tuer ce qu’ils considéraient comme des infidèles.

Dans l’armée aujourd’hui, la personne qui bénit généralement les combattants ou soldats chrétiens avant d’aller à la guerre est souvent appelée un aumônier. Un aumônier est un membre du clergé qui offre des conseils spirituels, des prières et des bénédictions au personnel militaire. Dans des contextes historiques, cela pouvait aussi être un prêtre, un ministre ou un moine, selon la dénomination, qui offrait des bénédictions ou des prières pour la sécurité et le succès des soldats au combat.

Historiquement, depuis l’époque des Croisades jusqu’à aujourd’hui, les forces chrétiennes ont continuellement tenté d’envahir les pays musulmans, et non pas l’inverse, ce qui a conduit à la mort de millions de musulmans. Ces invasions étaient souvent justifiées par de fausses excuses, telles que la sécurisation des routes commerciales (intérêts économiques), la colonisation pour apporter la civilisation aux soi-disant « barbares », l’affirmation de la présence d’armes de destruction massive, la citation de menaces à la sécurité, l’intervention humanitaire, la protection de notre mode de vie, le changement de régime et la promotion de la démocratie.

Plus de 200 millions de tués depuis les croisades : remontons un peu dans l’histoire humaine.

L’idée de la “guerre sainte” fabriquée par les médias et son agressivité n’a rien à voir avec l’islam. C’est une fabrication qui peut être facilement réfutée en jetant un rapide coup d’œil aux faits historiques, accessibles sur des plateformes comme Wikipédia.
Ce n’est ni l’islam ni les musulmans qui ont inventé le terme “guerre sainte”, et ce ne sont pas les musulmans non plus qui sont responsables de la mort de 16 millions de personnes lors de la Première Guerre mondiale, ni des 85 millions de morts pendant la Seconde Guerre mondiale, ni de l’Holocauste et du meurtre de six millions de Juifs. Ce ne sont pas les musulmans qui ont envahi 35 pays en Amérique, commettant un nettoyage ethnique et un génocide à grande échelle des Indiens autochtones. Ils n’ont épargné personne, hommes, femmes, personnes âgées, enfants ou bébés, prenant leurs terres et les convertissant de force à la religion des envahisseurs. Le bilan des massacres des peuples Indiens autochtones des Amériques (Amérique du Nord, du Centre et du Sud) est estimé entre 50 et 100 millions de personnes assassinées, et ce ne sont pas les musulmans qui ont tué des millions dans les 54 pays d’Afrique qui ont été envahis et pillés entre le 19e et le 20e siècle.

Ce ne sont pas les musulmans non plus qui ont tué des millions de personnes au Vietnam, aux Philippines, en Inde, en Corée, au Japon, en Indonésie, en Indochine, au Laos, au Cambodge, ou qui ont créé la guerre des Boers, la rébellion des Boxers, la guerre des Roses, la guerre de Trente Ans, parmi de nombreux autres exemples…

Cette histoire d’invasions et de mépris envers les personnes de couleur, notamment les musulmans, perdure encore aujourd’hui au Moyen-Orient. Pourtant, ce ne sont pas les musulmans qui ont initié ces soi-disant ‘guerres saintes’ ni envahi les terres chrétiennes, mais plutôt l’inverse. Cependant, les musulmans continuent d’être présentés comme les instigateurs et les barbares. Comment cela est-il possible ? Comme mentionné précédemment, ceux qui contrôlent les médias et l’histoire détiennent le pouvoir de la propagande et écrivent l’histoire. En anglais, le mot ‘history’ est composé de deux mots : ‘his’ et ‘story’, qui se traduisent par ‘son histoire’.

De la première à la huitième croisade (plusieurs millions de musulmans sont morts, les campagnes des croisés étaient répandues et très destructrices, semblables à Gaza, ils ne laissaient rien debout). La première croisade : 1096–1099 ; la deuxième croisade : 1147–1149 ; la troisième croisade : 1189–1192 ; la quatrième croisade : 1202–1204 ; la cinquième croisade : 1217–1221 ; la sixième croisade : 1228–1229 ; la septième croisade : 1248–1254 ; la huitième croisade : 1270 ; au total, plusieurs millions de musulmans ont été tués ; la guerre de la Reconquista (711–1492) : on estime que des dizaines de milliers de musulmans sont morts ; les guerres ottomanes – Habsbourg (16e–17e siècles) : on estime que des dizaines de milliers de musulmans sont morts ; les guerres coloniales françaises en Afrique du Nord (1830–1962) : on estime que 1,5 million de musulmans algériens sont morts ; la guerre d’Irak (2003–2011) : on estime que 500 000 à 1 million de musulmans sont morts ; la guerre en Afghanistan (2001–2021) : on estime que 200 000 musulmans sont morts ; Libye (2011) : on estime que 50 000 musulmans sont morts ; Syrie (2010–2024) : on estime que 500 000 musulmans sont morts ; guerre du Yémen (années 2010–présent) : on estime que 233 000 musulmans sont morts ; Somalie (années 1990–présent) : on estime que 500 000 musulmans sont morts ; Pakistan (années 2000–présent) : plusieurs milliers de musulmans sont morts ; Égypte (1956) : on estime que plusieurs milliers de musulmans sont morts pendant la crise de Suez ; Liban (1975–1990) : on estime que 150 000 musulmans sont morts ; Koweït (1990–1991) : on estime que 2 000 musulmans sont morts pendant la guerre du Golfe ; Indonésie (1945) : on estime que des centaines de milliers de musulmans sont morts sous la domination coloniale néerlandaise et pendant la lutte pour l’indépendance ; Tunisie (19e–20e siècle) : on estime que des dizaines de milliers de musulmans sont morts sous la domination coloniale française ; guerre des Balkans au cœur de l’Europe (Bosnie et Kosovo, années 1990) : on estime que 100 000 musulmans sont morts en Bosnie et 13 000 au Kosovo ; Tchétchénie (1994–2000) : on estime que 250 000 musulmans sont morts pendant les guerres de Tchétchénie ; Palestine (conflit en cours) : on estime que des centaines de milliers de musulmans sont morts depuis 1948.

Je conclurai sur ce dernier point en ajoutant que ce ne sont pas les musulmans non plus qui ont également emporté de force 12,5 millions d’Africains noirs de leurs pays pendant la traite transatlantique des esclaves, surtout alors que l’Islam avait prôné la libération des esclaves il y a plus de 1 400 ans.
Les guerres saintes, les meurtres indiscriminés, le génocide, le nettoyage ethnique, la destruction des biens des gens, la famine jusqu’à la mort et l’esclavage ne sont pas des principes soutenus par l’Islam.

Le Prophète Muhammad (paix sur lui) était très clair, il répétait avant d’entrer en bataille : Ne tuez pas les non-combattants, ne faites pas de mal ni ne tuez les femmes, les enfants, les personnes âgées ou infirmes. Ne détruisez pas les maisons des gens, leurs champs ou leur bétail.
Si Muhammad et Jésus (paix sur eux) étaient vivants aujourd’hui, Muhammad (paix sur lui) non seulement aurait rejeté l’Etat Islamique-ISIS, mais il les aurait combattus. De même, si Jésus (paix sur lui) était vivant aujourd’hui, il n’aurait pas soutenu l’ovation debout faite au Congrès pour un criminel de guerre, ni soutenu les massacres innombrables commis en son nom depuis les Croisades. Paix et bénédictions sur eux deux.

S’il y a une chose que vous devez retenir de ce long chapitre, c’est que : Dans l’Islam, il n’y a pas de “guerre sainte”, et tuer n’est considéré comme sacré d’aucune manière.

Depuis l’époque des Croisés, plus de 200 millions de personnes ont été tuées dans le monde, et ce ne sont pas les musulmans qui les ont tuées !

L’apostasie : (Trahison de l’époque):

Puisque nous venons de parler de ce que signifie le Jihad et la guerre sainte, il y a un dernier point que je pense que nous devrions clarifier qui est l’apostasie dans l’islam avant de passer au sujet suivant.
Les critiques qui ciblent l’Islam citent souvent le hadith concernant l’apostasie : “Celui qui change de religion, tuez-le”, mais ils le sortent de son contexte. Le prophète Muhammad a souligné l’importance de la fraternité, comme le montre ce qu’il a dit dés le début de sa prophétie et durant sa migration à Médine : “Le musulman est le frère de l’autre musulman. Il ne lui fait pas de tort, ni ne l’abandonne. Celui qui aide son frère dans le besoin, Dieu l’aidera dans son besoin. Celui qui soulage un musulman d’une difficulté, Dieu le soulagera d’une difficulté le jour du Jugement”. Les premières années de l’Islam étaient incroyablement difficiles. Les musulmans faisaient face à des persécutions constantes, des attaques, et étaient torturés et tués sans raison. De nombreux nouveaux musulmans, après leur conversion à l’islam, faisaient face à une pression immense et à beaucoup de difficultés.

Sous la pression constante, malheureusement, certains d’entre eux retournaient dans leurs tribus, reniaient l’islam puis revenaient plus tard pour combattre les musulmans. Le hadith sur l’apostasie est clair, c’est seulement s’ils reniaient la religion et revenait pour combattre les musulmans qu’il était acceptable de les combattre dans les batailles et de les tués, car le lien de fraternité n’était plus valide, et l’apostasie était perçue comme un acte de trahison.

Les critiques aimeraient vous faire croire que c’étaient des gens pacifiques, qui quittaient l’islam, migraient vers un autre pays et embrassaient une autre religion qui devrait étre tués pour avoir quitter l’islam. Ce n’était jamais une condamnation des personnes qui choisissaient simplement de quitter l’islam pacifiquement, mais un avertissement contre ceux qui trahiraient la communauté musulmane fragile s’ils choisissaient de revenir afin de combattre et de tuer les musulmans.

Comme vous l’avez lu à la Page 15 – La Tolérance, et la Liberté de Religion, l’Islam est clair dans ses enseignements selon ces versets :
« Nulle contrainte en religion ! Car le bon chemin s’est distingué de l’égarement… » (Coran 2:255)
« Si ton Seigneur avait voulu, tous les gens sur la terre auraient cru. Voulez-vous forcer les gens à devenir croyants ? » (Coran 10:99)
« Par la sagesse et la bonne exhortation, appelle les gens au chemin de ton Seigneur. Et discute avec eux de la meilleure façon… » (Coran 16:125)

Ces principes ne laissent aucune place à la contradiction au sein de l’Islam, une personne peut embrasser l’Islam ou non, ou embrasser l’Islam puis le quitter par la suite, tant qu’elle ne revient pas pour causer du tort aux autres, tout cela relève du choix personel.

Ce que les critiques de l’Islam négligent souvent ou préfèrent que vous ne sachiez pas, c’est la manière dont le Prophète Muhammad (pbsl) a montré de la bonté et de la compassion envers ceux qui avaient quitté l’Islam (les apostats) mais qui sont ensuite revenus dans la communauté musulmane (y compris nombreux sont ceux qui avaient combattu contre les musulmans).

Il existe de nombreux exemples bien documentés, en voici quelques-uns qui sont bien connus et facilement trouvables, si la recherche de la vérité était réellement leur objectif principal :

L’Histoire de l’Apostat Ayyash ibn Abi Rabi’ah

Ayyash ibn Abi Rabi’ah était initialement un compagnon du Prophète Muhammad (psl), mais il est tombé dans l’incrédulité lorsqu’il a été pressé par sa famille d’abandonner l’Islam. Après un certain temps, il se repentit et revint à la foi. Le Prophète Muhammad (psl) accepta son retour avec bonté et ne lui en tint jamais rigueur, illustrant ainsi le principe du pardon et de la miséricorde du Prophète (psl).

Le Cas des Apostats Bédouins, un très grand nombre.

Au cours des 10 premières années de l’Islam, de nombreuses tribus bédouines se convertirent à l’Islam, mais abandonnèrent ensuite la foi en raison de plusieurs défis. Certains d’entre eux combattirent même contre les musulmans après leur conversion initiale. Cependant, le Prophète Muhammad (pbsl) fit preuve d’une grande bonté et de patience lorsque ces tribus bédouines revinrent à l’Islam. Par exemple, après la bataille de Hunayn, plusieurs tribus bédouines qui s’étaient opposées à l’Islam revinrent, et le Prophète les accueillit avec miséricorde, montrant qu’ils ne devaient pas être punis pour leurs actions passées.

Les Apostats de la Tribu des Banu Hanifa (y compris les partisans de Musaylimah)

Musaylimah, souvent appelé “Musaylimah le Menteur”, était un faux prophète qui apparut après la mort du Prophète Muhammad (pbsl). Certains individus de la tribu des Banu Hanifa quittérent l’islam et acceptèrent ses prétentions et le suivirent. Après la mort de Musaylimah, beaucoup de ces partisans revinrent à l’Islam. Malgré leur apostasie antérieure, les successeurs du Prophète, comme le Calife Abu Bakr, acceptèrent leur retour dans la communauté musulmane sans leur causer de tort. Ces individus furent accueillis à bras ouverts, montrant la continuité de l’approche du Prophète envers ceux qui reviennent à l’Islam avec sincérité.

Les Partisans Apostats d’Al-Aswad al-Ansi

Al-Aswad al-Ansi avait initialement accepté l’Islam, mais il le rejeta plus tard et se déclara prophète au Yémen. Sa rébellion causa une division importante au Yémen et des torts, et les membres de sa tribu qui étaient musulmans renièrent également l’Islam. Cependant, après avoir été tué par ses propres partisans, beaucoup d’entre eux revinrent à l’Islam, et le Prophète Muhammad (pbsl) leur pardonna leur apostasie antérieure, leur permettant de rejoindre à nouveau la communauté musulmane.

L’Apostat Abu Hudhayfah ibn Utbah

Abu Hudhayfah était l’un des premiers compagnons du Prophète, mais son histoire est unique car il perdit brièvement la foi à cause des actions d’un membre de sa famille. Son père, Utbah ibn Rabi’ah, était l’un des ennemis les plus acharnés du Prophète et fut tué lors de la bataille de Badr. Son frère, Abu Sufyan, continua son opposition, ce qui provoqua un certain conflit intérieur pour Abu Hudhayfah. Cependant, il réaffirma plus tard son engagement envers l’Islam. Le Prophète Muhammad (pbsl) accepta son retour sans lui causer de tort, lui montrant de la miséricorde et lui permettant de continuer à jouer son rôle de compagnon et de guerrier.