Avant de passer à la dernière page, « La Mort : L’inévitable », j’aimerais prendre un moment pour aborder quelques préoccupations que beaucoup de lecteurs non musulmans pourraient avoir. Des sujets comme la polygamie, la loi de la charia, le mariage des enfants, la lapidation et l’Isra et al-Miraj (l’ascension du Prophète Muhammad au ciel) qui sont souvent mentionnés par les critiques de l’Islam. Si je ne les traite pas ici, ces questions non résolues risquent d’empêcher ce site de remplir pleinement son objectif : offrir la clarté sur l’islam et défendre ce que les anti-musulmans avancent sans qu’ils n’aient fait de la recherche.
La polygamie:
La polygamie : Est-ce que tous les hommes musulmans ont vraiment quatre épouses ?
Beaucoup de gens croient que tous les hommes musulmans ont quatre épouses dans les pays arabes, mais, d’après mon expérience, ce n’est pas du tout le cas. J’ai vécu dans un pays à majorité musulmane pendant 13 ans, et je n’ai jamais rencontré quelqu’un avec deux épouse, encore moins quatre ! En fait, de nos jours, la polygamie est plutôt rare. Elle se retrouve parfois dans des familles royales très riches ou dans certaines régions rurales de pays moins développés, mais même là, ce n’est pas quelque chose qu’on voit souvent. La polygamie existe aussi dans certains pays développés, comme les États-Unis, bien que ce soit une pratique minoritaire. Par exemple, dans des États comme le Nevada, l’Arizona et l’Utah, certains leaders religieux ont eu jusqu’à 20 épouses.
Il est intéressant de noter qu’avant l’Islam, il n’y avait pas de limite au nombre d’épouses qu’un homme pouvait avoir. Dans la Bilbe, l’Ancien Testament, on trouve des exemples de polygamie, comme le roi Salomon, qui avait 700 épouses et 300 concubines (selon 1 Rois 11:3). Le roi David, lui aussi, avait plusieurs épouses, dont Abigail, Bathsheba, Michal, Ahinoam, Maacah, Haggith, Abital, Egal,. C’était donc une autre époque !
L’Islam, arrive au 7e siècle, et établi une limite : un homme pouvait maintenat avoir que quatre épouses, mais seulement s’il était juste avec elles. Le Coran le précise clairement dans le verset suivant : « Alors épousez celles qui vous plaisent parmi les femmes, deux, trois ou quatre. Mais si vous craignez de ne pas être justes, alors épousez-en une seule… » (Coran 4:3). De nos jours, épousé une femme est la norme, et non pas quatre.
Aujourd’hui, qu’on soit musulman ou pas, la polygamie est devenue une pratique peu courante. Les gens, partout dans le monde, font tous face à des défis économiques et les priorités ont changé.
Marriage d’enfant:
Une des critiques souvent entendues porte sur le mariage des enfants, particulièrement sur le mariage du Prophète Muhammad (paix sur lui) avec Aïcha, qui avait 9 ans à l’époque. Ces critiques sont souvent très dures, et certaines vont jusqu’à traiter le Prophète Muhammad (paix sur lui) de “P—–le”. Cependant, ces gens oublient souvent de prendre en compte le contexte historique et ne font pas d’effort pour faire de recherche. Si l’on retourne dans l’histoire, on se rend compte que, il n’y a pas si longtemps, il était courant que les femmes se marient beaucoup plus jeunes que ce que l’on considère normal aujourd’hui. Prenons par exemple ma grand-mère, qui est Française, elle s’est mariée à 16 ans, et a eu 9 enfants. Sa mère (mon arrière grand mére), également Française, s’est mariée à 13 ans et a eu 11 enfants. Bien que l’idée d’un mariage à 13 ans puisse nous choquer aujourd’hui, cela était tout à fait normal et courant à la fin des années 1800 et au début des années 1900, ce qui n’est pas si loin dans le passé.
Au 7e siècle, à l’époque du Prophète Muhammad (paix sur lui), l’espérance de vie était beaucoup plus courte, et il était culturellement normal pour une fille de se marier dès qu’elle atteignait la puberté. Cela ne se trouvait pas seulement dans la culture arabe, c’était une pratique courante à travers le monde. Voici quelques exemples historiques qui montrent bien que cela était normal au fil des siècles et même jusqu’au 13e et 14e siècles de se marier à un si jeune âge:
- Marguerite d’Écosse (vers 1045–1093) s’est mariée à Malcolm III d’Écosse à l’âge de 8–9 ans.
- Marie d’Écosse (12em siècle) s’est mariée au roi Guillaume Ier d’Écosse vers 9 ans.
- La princesse Qian (Dynastie Tang, Chine) s’est mariée avec l’empereur Tang vers 9–10 ans.
- Jeanne de France (vers 1343–1376) s’est mariée à Charles le Mauvais, roi de Navarre, à 9 ans.
- Isabelle de France (1295–1358) s’est mariée au roi Édouard II d’Angleterre à 9 ans (certains disent 11 ans).
Juste parce qu’il était considéré normal au 7em siécle que le Prophète Muhammad (paix sur lui) se maria avec Aïcha à 9 ans, cela signifie-t-il qu’il est acceptable aujourd’hui de demander à un père musulman s’il vous permettrait d’épouser sa fille de 9 ans ? Honnêtement, je serais curieux de voir quelqu’un poser cette question à un musulman et il y a environ 6 millions en France. À moins que le père soit gravement incapacité mentalement, je suis sûr que la réponse serait une que vous n’oublieriez pas d’aussi tôt! Et cela va à travers tout les pay Musulmans démocratiques d’aujourd’hui.
La charia:
Avant de plonger dans le sujet, j’aimerais souligner que la loi islamique (charia) exige que les musulmans suivent les lois séculières du pays dans lequel ils vivent.
La charia est un ensemble de principes islamiques tirés du Coran et des Hadiths, qui régissent tout, de la conduite personnelle au droit pénal et à la punition.
La manière dont la charia est interprétée et appliquée peut varier considérablement d’un pays à l’autre. Dans certains endroits, elle est entièrement intégrée dans le système juridique, tandis que dans d’autres, elle existe parallèlement aux lois séculières ou s’applique principalement aux affaires personnelles et familiales. Ainsi, la manière dont la charia est pratiquée peut être très différente selon l’endroit où l’on se trouve. Des pays comme la Malaisie peuvent avoir des interprétations plus souples, tandis que des lieux comme l’Arabie Saoudite ou l’Afghanistan peuvent suivre des pratiques plus strictes.
Les critiques anti-musulmans dépeignent souvent les pays appliquant la loi de la charia comme barbares, mais son principal objectif est de protéger la vie humaine. Dans des pays comme la Tunisie et le Sénégal, où la charia est pratiquée au niveau du gouvernement, elle s’applique principalement aux affaires familiales et personnelles, et la peine de mort a été abolie. De même, la Jordanie utilise la charia pour les affaires familiales et n’a pas procédé à d’exécutions depuis longtemps. L’Indonésie, un pays non arabe avec la plus grande population musulmane du monde (plus de 230 millions de musulmans), applique également la charia principalement aux affaires personnelles et familiales et a aboli la peine de mort, sauf pour les crimes extrêmement graves ou le trafic de drogue. Dubaï (Émirats arabes unis) applique aussi la charia pour les lois personnelles et familiales, tout comme le Qatar, pays qui a accueilli la Coupe du Monde de football en 2022.
Chaque pays a adapté son système juridique de manière à refléter son environnement culturel, religieux et politique unique. Bien que la loi de la charia ait une influence, tous ces pays ont ajusté leurs systèmes juridiques pour être plus laïques dans certains domaines, notamment dans le contexte des affaires internationales et du tourisme.
Dans d’autres pays musulmans comme l’Arabie Saoudite, où la peine de mort est encore pratiquée, la peine capitale relève de la loi islamique (la charia), qui offre des options à la famille de la victime. Elle peut choisir d’exiger l’exécution, pardonner l’auteur du meurtre ou d’accepter une compensation (appelée “diya”). Si la famille décide de pardonner, elle peut empêcher l’exécution. L’Islam, selon la charia, encourage le pardon comme un acte vertueux qui est censé apporter des récompenses dans l’au delà aux pardonneurs, mais la décision appartient à la famille de la victime. Si le pardon est accordé par la famille de la victime, l’auteur du meurtre est par conséquent pardonner et entiérement libéré sans condition.
Voici ce que dit le Coran (la loi de la charia concernant le meurtre) : « Ô les croyants ! La loi du talion vous est prescrite en matière de meurtre : un homme libre pour un homme libre, un esclave pour un esclave, une femme pour une femme. Mais si l’auteur du meurtre est pardonné par le tuteur de la victime, alors l’argent du sang (diya) doit être décidé de manière juste, et le paiement doit être effectué courtoisement. C’est une concession et une miséricorde de votre Seigneur. Mais quiconque transgresse après cela subira un châtiment douloureux. » Coran (2: 178)
Le pardon d’un meurtre, tel qu’il est prescrit dans le Coran, n’existe nulle part dans les systèmes judiciaires des pays non musulmans qui appliquent encore la peine de mort, comme les États-Unis. Dans ces pays, même si la famille de la victime pardonne à la personne condamnée à mort, l’exécution aura généralement lieu, à moins que le gouverneur ou le président n’accorde une grâce. Dans ces cas, la peine de mort est généralement commuée en une peine de prison à vie sans possibilité de libération conditionnelle, ce qui signifie que l’individu ne sera jamais libéré et mourra probablement en prison.
Par exemple, Troy Davis a été exécuté en 2011 malgré le pardon public de la famille de la victime. De même, Carla Faye Tucker a été exécutée en 1998 après que la famille de la victime l’ait pardonnée publiquement, et Stanley ‘Tookie’ Williams a été exécuté en 2005, bien que la famille de la victime l’eût également pardonné. Il en va de même pour Mumia Abu-Jamal, Hickok et Smith tous éxécutés.
Aussi étrange que cela puisse paraître, s’ils avaient vécu dans un pays gouverné par la loi islamique (la charia), ils seraient encore en vie aujourd’hui et libres de marcher sur Terre. En fin de compte, ce que les gens considèrent comme juste ou injuste est façonné par leur perspective personnelle, influencée par leur éducation et divers facteurs externes, principalement les médias
Si nous voulons être juste et droit, il est simplement impossible de soutenir les pays qui appliquent la charia de manière stricte, surtout parce que beaucoup d’entre eux manquent d’un système judiciaire équitable et on trop de corruption à tous les niveaux. Et aussi et comme partout, des erreurs peuvent se produire et des innocents peuvent être injustement punis. Mais ce que je tiens surtout à dire, c’est que si la peine de mort doit exister, ne serait-il pas plus compatissant de suivre l’exemple du pardon de la charia et de laisser la famille de la victime décider de pardonner ou non l’offenseur, plutôt que le gouvernement? Après tout, Dieu est le plus miséricordieux, et ne devrions-nous pas l’être aussi?
Comme à dit le Prophéte Muhammad (paix sur lui) : « Dieu ne sera pas miséricordieux envers ceux qui ne sont pas miséricordieux envers l’humanité ».
Où en sont les lois de la charia aujourd’hui, et peuvent-elles s’adapter aux changements du temps ?
Oui, elles peuvent s’adapter aux temps changeants grâce à la pratique de l’Ijtihad (qui ne doit pas être confondu avec le Jihad), comme vous l’avez vu dans des pays comme la Tunisie, le Sénégal, la Malaisie, l’Indonésie, les Émirats arabes unis, le Qatar et bien d’autres… L’Ijtihad permet aux érudits musulmans de réinterpréter les enseignements islamiques en réponse aux circonstances changeantes, aux nouvelles connaissances et aux besoins sociaux évolutifs.
Historiquement, l’Ijtihad a rencontré des restrictions, notamment pendant l’Empire ottoman et plus tard sous la domination coloniale. Cependant, ces dernières années, les érudits musulmans ont souligné la pertinence de l’Ijtihad pour traiter les problèmes contemporains qui n’étaient pas anticipés par la jurisprudence islamique classique.
Des érudits musulmans comme Khaled Abou El Fadl, Fazlur Rahman, Amina Wadud, Tariq Ramadan, Mohammad Hashim Kamali, Ziba Mir-Hosseini reconnaissent la nécessité de s’adapter à différents temps et lieux. Ils soutiennent que de nombreux jugements, notamment dans les domaines de la justice sociale ou des politiques économiques, doivent être mis à jour pour refléter les valeurs modernes telles que les droits de l’homme, l’égalité des sexes et la justice sociale.
La Lapidation:
Bien que cette pratique n’existe plus aujourd’hui (sauf peut-être dans certaines zones contrôlées par des milices, qui sont elles-mêmes considérées comme des régions hors-la-loi), il me semble important de la mentionner afin de clarifier certains points, car la lapidation est parfois évoquée par les critiques anti-musulmanes lorsqu’ils abordent l’Islam.
Ils omettent systématiquement de souligner que la lapidation était une méthode d’exécution ancienne, semblable à la crucifixion, et qu’elle existait bien avant l’Islam. En réalité, il n’y a aucune mention de la lapidation dans le Coran.
Comme mentionné à la page 08, l’Apôtre Barnabé (qui vivait à l’époque de Jésus) a été lapidé à mort à Salamine (sur l’île de Chypre) après avoir été accusé de blasphème. La lapidation étaient courament pratiquée pendant plus de 2 000 ans avant l’émergence de l’Islam au 7e siècle, et je peux facilement le prouver : Comme indiqué, la lapidation n’est pas mentionnée dans le Coran, mais elle apparaît 14 fois dans la Bible — 11 fois dans l’Ancien Testament et 3 fois dans le Nouveau Testament. Il y a environ un écart de 1 500 ans entre Moïse et Jésus (que la paix soit sur eux), et environ 500 ans entre Jésus et Muhammad (que la paix soit sur eux). Dans la Bible, spécifiquement dans Jean 8:3-11, Jésus et Moïse (que la paix soit sur eux) sont tous deux mentionnés en relation avec la lapidation. Cela implique que la pratique de la lapidation existait depuis au moins 2 000 ans avant l’avènement de l’Islam. Voir ci-dessous :
John 8:3-11: “On lui dit : ‘Maître, cette femme a été prise en flagrant délit d’adultère. Dans la Loi, Moïse nous a ordonné de lapider de telles femmes. Que dis-tu donc ?’… Mais Jésus se baissa et se mit à écrire avec son doigt sur le sol. Comme ils continuaient à l’interroger, il se redressa et leur dit : ‘Que celui de vous qui est sans péché jette le premier la pierre contre elle.'”
Je tien à noter que cette femme ne fut pas tuée.
Leviticus 24:16:
“Celui qui blasphème le nom de l’Éternel doit être mis à mort ; toute l’assemblée doit le lapider.”
Deuteronomy 17:5:
“Tu feras sortir cet homme ou cette femme qui a fait ce mal à tes portes et tu la lapideras jusqu’à ce qu’il ou elle meure.”
1 Kings 21:13:
“Alors deux scélérats vinrent et s’assirent en face de lui et portèrent des accusations contre Naboth devant le peuple, en disant : ‘Naboth a maudit Dieu et le roi.’ Ils l’emmenèrent hors de la ville et le lapidèrent jusqu’à ce qu’il meure.”
“Vous pouvez également vous référer à d’autres versets Biblique qui font mention de la lapidation :”
Exodus 8:26; Leviticus 20:2-27; Numbers 15:32-36; Deuteronomy 13:10; Deuteronomy 22:21-24; Deuteronomy 22:13-21; Joshua 7:25; 2 Samuel 12:13-14; 1 Kings 21:13; John 8:3-11; John 10:31-39; Acts 7:58-60.
Dans les temps anciens, les hommes qui étaient jaloux ou qui voulaient se débarrasser de leurs femmes recouraient souvent à les accuser d’adultère.
Bien que la lapidation ne soit pas mentionnée dans le Coran, il s’agit d’une pratique héritée d’une tradition qui existait depuis plus de 2 000 ans avant l’Islam. Cependant, lorsque l’Islam est apparu, et c’est ce que les critiques anti-Islam ne mentionnent jamais ou ne veulent pas que vous sachiez, c’est que l’Islam a rendu presque impossible la continuation de cette pratique. Deux conditions clés ont été établies avant que toute punition puisse être exécutée :
- Soit que la personne de son plein gré avoue avoir commis l’adultère et refuse le pardon. Il existe deux cas datant de l’époque du Prophète Muhammad dans lesquels ces deux personnes — un homme et une femme — ont fait exactement cela.
- Si la personne accusée de l’adultère nie les accusations, l’accusateur doit présenter quatre témoins dignes de confiance qui ont directement observé l’acte d’adultère. Ces témoins doivent avoir vu l’ensemble de l’acte de fornication, et non simplement des signes de flirt ou des baisers. De plus, ils doivent être des membres bien connus et respectés de la communauté, réputés pour leur honnêteté, n’ayant jamais été pris en train de mentir au cours de leur vie et étant exempts de tout péché. Il ne suffit pas d’avoir un, deux ou trois témoins ; mais quatre témoins sont nécessaires pour attester qu’ils ont été témoins de l’acte complet.
Comme indiqué dans le Coran : « Quant à celles de vos femmes qui commettent des relations sexuelles illicites, appelez quatre témoins parmi vous… » (4:15)
L’exigence de quatre témoins avait pour but de rendre extrêmement difficile l’accusation fausse d’adultère et de mettre fin à l’ancienne pratique de la lapidation. En fait, pendant la vie du Prophète Muhammad, il n’y a eu aucun enregistrement de quelqu’un ayant été lapidé pour adultère, car les conditions nécessaires pour une condamnation par quatre témoins crédibles n’ont jamais été remplies.
Maintenant, considérez ceci : si cette règle ancienne était encore en place (ce qui n’est pas le cas), pouvez-vous penser à une seule personne dans votre vie qui correspondrait à la description de ce qu’est un témoin fiable selon les critères islamiques (quelqu’un qui n’a jamais commis de péché, ni été pris en train de mentir ne serait ce qu’une seule fois), sans parler de quatre d’entre eux qui devraient tous se présenter en même temps ?
L’Ascension de Muhammad au ciel (L’Isra et Mi’raj) : (L’explication de ce sujet nécessitera des mathématiques avancées).
L’Isra et le Mi’raj représentent l’un des épisodes les plus déterminants de la vie du Prophète Muhammad (paix sur lui). Cependant, ces événements sont souvent tournés en dérision et ridicule par certains non-musulmans ou sceptiques, qui perçoivent cette expérience comme un simple récit légendaire inventé par l’Islam.
Selon la tradition musulmane, ce voyage miraculeux se serait accompli en une seule nuit. Le Prophète Muhammad (paix sur lui) fut transporté de La Mecque, en Arabie Saoudite, à la mosquée Al-Aqsa à Jérusalem, puis, de là, il s’éleva à travers les cieux (Mi’raj) au cours de cette même nuit. Pendant ce périple, il rencontra divers prophètes, tels qu’Ibrahim (Abraham), Musa (Moïse) et Isa (Jésus), et fut témoin des splendeurs de l’au-delà. Il décrivit le Paradis (Jannah) comme un lieu d’une beauté indescriptible, de paix infinie et de récompenses au-delà de toute compréhension humaine.
Il fut amené en présence de Dieu, où il reçut le commandement divin pour les humains de prier cinq fois par jour en signe de gratitude et d’humilité.
Il existe deux perspectives différentes sur l’Isra et le Mi’raj : certains croient qu’il s’agissait soit d’un rêve, ou d’un voyage purement spirituel, plutôt que physique, tandis que d’autres soutiennent qu’il s’agissait bien d’un voyage physique miraculeux.
Cette division alimente souvent les critiques des voix anti-musulmanes, qui ridiculisent cette croyance, remettant en question comment plus de 2 milliards de personnes pourraient être si “bêtes” pour accepter l’idée qu’un homme ait voyagé de La Mecque (Arabie Saoudite) à Jérusalem (Palestine), puis soit monté jusqu’au septième ciel, (hors de l’espace), et soit revenu dans la même nuit, il y a 1400 ans.
Du point de vue scientifique, cela semble peu plausible ou presque impossible, et ils n’ont pas totalement tort de se moquer de l’absurdité apparente de tout cela, Du moins, jusqu’à ce que nous commencions à réfléchir un peu plus profondément à la nature de la foi, du miraculeux et du point de vue scientifique
Comme je l’ai mentionné à la page 01, ‘L’univers, création de Dieu ou un pur accident?’, je suis originaire, ingénieur en mécanique de l’université de Batna en Algérie.
Alors, considérons la possibilité que le prophète Muhammad (paix sur lui) ait entrepris le voyage physique plutôt qu’un simple voyage spirituel ou qu’un simple rêve, et qu’il ait effectivement voyagé en une seule nuit de l’Arabie Saoudite à la Palestine, puis jusqu’au septième ciel et revenu dans la même nuit avant la prière du matin.
Bien que le cerveau humain soit incroyablement puissant, il reste limité d’une certaine manière.
Par exemple, imaginez que vous puissiez voyager 200 ans en arrière dans le temps et dire aux gens que, dans votre monde, vous pouvez traverser l’Atlantique en moins de huit heures, de l’Europe à l’Amérique du Nord. Ils se moqueraient probablement de vous. Ensuite, vous leur dites que ce n’est pas seulement vous, mais qu’il y a 300 autres personnes qui voyagent avec vous en même temps et dans le ciel, et là, ils penseraient certainement que vous êtes soit bête, ou complètement fou. Mais ça ne s’arrête pas là. Vous leur expliquez ensuite que ce voyage se fait dans une machine ressemblant à un oiseau, faite de métal, avec des ailes qui ne battent même pas, et que la machine pèse l’équivalent du poids d’environ 820 chevaux. À ce moment-là, vous devenez la moquerie de l’époque. Pourtant, malgré leurs moqueries, vous savez bien que c’est possible, mais peu importe ce que vous leur disiez, ils ne parviennent pas à l’appréhender.
Il en va de même ici : simplement parce que nous ne pouvons pas comprendre quelque chose, cela ne signifie pas que nous devrions supposer que nous sommes tellement plus intelligents ou que les autres sont tout simplement bêtes.
Prenons aujourd’hui, par exemple : les ingénieurs et les scientifiques discutent de la possibilité de voyager plus vite que la vitesse de la lumière. Cela semble inimaginable, n’est-ce pas ? Mais la réponse réside dans la courbure de l’espace, comme l’explique la théorie générale de la relativité d’Einstein. Plutôt que de considérer la gravité comme une force traditionnelle, la relativité générale la présente comme la courbure de l’espace-temps, influencée par la masse et l’énergie. Sa formule est tout simplement brillante.
Rμν−21gμνR+gμνΛ=c48πGTμν
- Rμν : Le tenseur de courbure de Ricci, qui représente la courbure de l’espace-temps due à la présence de masse et d’énergie. Il est lié à la manière dont l’espace-temps est « courbé » ou « déformé » par la gravité.
- gμν : Le tenseur métrique. Il encode la géométrie de l’espace-temps, y compris les distances et les angles. Le tenseur métrique vous indique comment l’espace-temps est étiré ou contracté.
- R : Le scalaire de Ricci (qui est une trace du tenseur de courbure de Ricci). C’est une valeur unique qui donne une mesure scalaire de la courbure globale de l’espace-temps.
- Λ : La constante cosmologique. Cela représente une densité d’énergie constante remplissant l’espace de manière homogène. Elle est souvent associée au concept d’énergie noire, bien qu’elle ait été introduite par Einstein à l’origine comme un « facteur de correction » pour maintenir l’univers statique (avant qu’il ne l’abandonne après la découverte de l’expansion de l’univers par Hubble).
- c : La vitesse de la lumière dans le vide. C’est une constante fondamentale qui relie l’espace et le temps.
- π : La constante mathématique Pi, qui apparaît dans divers aspects de la physique, y compris la géométrie et les équations des ondes.
- G : La constante gravitationnelle. Cette constante définit l’échelle de la force gravitationnelle en physique newtonienne et apparaît ici en relativité générale pour relier courbure et énergie.
- Tμν : Le tenseur énergie-impulsion. Ce tenseur décrit la distribution de l’énergie, de l’impulsion et des contraintes dans l’espace-temps. Il inclut des éléments comme la masse, la pression et le flux d’énergie à travers l’espace-temps.
Cette équation illustre comment la géométrie de l’espace-temps est influencée par l’énergie et le momentum de la matière et que la distance devient
Si Allah, le Créateur Tout-Puissant de l’univers et de toutes ses lois, souhaite courber l’espace, cela est parfaitement possible, comme le prouve la théorie d’Einstein. Quant à nous, êtres humains, nous manquons encore des moyens nécessaires pour y parvenir, mais il est indéniablement certain que cela est, en principe, 100% réalisable. Ainsi, en courbant l’espace, il serait possible de voyager de la Terre au septième ciel en un instant, aussi rapidement que de vous lever et franchir une porte.
De la même manière que l’exemple de voyager 200 ans en arrière pour expliquer les voyages aériens, la formule d’Einstein peut sembler difficile à saisir et à comprendre, mais elle demeure absolument correcte, à moins que vous ne vous considériez plus intelligent qu’Einstein?
Donc, en considérant tout cela et en comprenant l’astrophysique et la physique théorique, croyez-vous toujours avec certitude qu’il fut impossible que Muhammad (paix sur lui) soit monté au septième ciel?
Pusiqu’il est prouvable scientifiquement à 100 %. Par conséquent, je peux dire avec toute confiance que je suis fier d’être musulman, et je sais, sans l’ombre d’un doute, que Dieu (Allah) existe. Je crois aussi également et sans l’ombre d’un doute, que Muhammad (paix sur lui) était Son messager, tout comme Jésus, Moïse et Noé l’étaient avant lui (paix sur eux tous).
Qu’en pensez-vous ? Vous sentez-vous prêt à embrasser l’Islam et à expérimenter le Paradis que le Prophète Muhammad (paix sur lui) a décrit après votre mort ? Ou pensez-vous que cela reste un conte de fées et que ni le Paradis ni l’Enfer n’existent?
La théorie de l’évolution de Darwin:
Une autre chose que les critiques de l’islam affirment souvent, c’est que l’islam est incompatible avec la science moderne, suggérant que les musulmans ou l’islam rejettent la théorie de l’évolution de Darwin. Or, cette affirmation est complètement erronée, comme vous l’avez déjà lu tout au long de ce site web et comme vous le verrez dans les paragraphes suivants, ainsi que dans la vidéo ci-dessous. De plus, comme le scientifique Maurice Bucaille l’a souligné dans son livre : « La science et l’islam ont toujours été étroitement liés, comme des sœurs jumelles. »
Maintenant, lorsqu’il s’agit de théories comme la théorie de l’évolution de Darwin, ou des découvertes concernant les os de dinosaures et les squelettes de Sahelanthropus, Australopithecus, Homo habilis, Homo erectus et Homo sapiens, ces découvertes réfutent-elles l’existence de Dieu ? Ou montrent-elles simplement que les lois de Dieu suivent le processus d’évolution qu’Il a mis en mouvement ?
En tant qu’êtres humains, nous pensons très souvent qu’il n’y a rien de plus supérieur ou d’intelligent que nous. Cependant, la vérité est que la science (moderne ou ancienne) n’est rien d’autre que la manière dont l’humanité cherche à comprendre les lois existantes (déjà établies par Dieu). À chaque fois que de grands scientifiques comme Albert Einstein, Isaac Newton, Richard Feynman, Marie Curie ou Charles Darwin faisaient une découverte, ils et elles ne créaient rien de nouveau, ils découvraient simplement les lois que Dieu avait déjà établies. Par exemple, la formule découverte par Albert Einstein (Rμν − ½ gμν R + gμν Λ = 48πG Tμν) était toujours là ; il ne l’a pas inventée, il l’a simplement révélée au monde. Il y a une grande différence entre les deux. Dieu est à la fois le Créateur et l’Inventeur, et puisque nous ne sommes ni les créateurs ni les inventeurs, cela prouve tout simplement, que nous ne sommes pas les êtres les plus intelligents de l’univers.
Revenons maintenant dans le temps, il y a très longtemps. Les scientifiques estiment que les dinosaures se sont éteints il y a environ 66 millions d’années, à la fin de la période Crétacée, à la suite d’un événement de masse extinction. L’ère glaciaire a commencé il y a environ 2,4 millions d’années et s’est terminée il y a environ 11 700 ans. En ce qui concerne l’évolution humaine, les scientifiques affirment que les premiers humains, tels que Sahelanthropus, Australopithecus, Homo habilis, Homo erectus et Homo sapiens, sont apparus après la disparition des dinosaures, bien après l’ère glaciaire.
Alors, les grandes questions qui se posent sont les suivantes : Nos ancêtres sont-ils des descendants direct de l’Homo sapiens ? Ou bien les êtres ressemblant à des singes (l’Homo sapiens et ses ancêtres) ont-ils vécu sur Terre avant l’arrivé d’Adam, puis disparu et se sont éteints comme les dinosaures, avant que les êtres humains pleinement évolués, tels que nous les connaissons aujourd’hui (les descendants d’Adam), ne soient placés sur Terre ?
Dans le Coran (verset 2:30), il y a un dialogue entre Dieu et les Anges concernant la création de l’humanité et son placement sur Terre. En tant qu’êtres humains, que nous soyons musulmans ou non, nous devons tous convenir qu’aucune personne (excepté Dieu) n’a connaissance de l’avenir. Si nous en avions connaissance, nous serions conscients du moment exact et de l’heure de notre propre mort, mais ce n’est pas le cas.
Cependant, dans ce verset (2:30), les Anges parlent de l’avenir avec une telle certitude, comme s’ils en avaient déjà été témoins. Ils prédisent que l’humanité répandra la corruption et les effusions de sang sur Terre, ce qui suggère qu’ils évoquent un événement qu’ils ont vu dans un temps passé, presque comme si cela s’était déjà produit, et ils demandent à Dieu de reconsidérer.
« Rappelle-toi lorsque ton Seigneur dit aux anges : « En vérité, je vais placer l’humanité, génération après génération, sur la terre. » Ils dirent : « Vas-tu y placer ceux qui y semeront la corruption et répandront le sang, alors que nous te glorifions par des louanges et des remerciements, et nous t’exaltons au-dessus de tout ce qu’ils associent à Toi comme partenaires, et nous te sanctifions ? » Il dit : « Je sais ce que vous ne savez pas. » Coran 2:30
D’après ce verset, on pourrait conclure que les humains, tels que nous les connaissons aujourd’hui, n’ont peut-être pas été les premiers à habiter la Terre ni les premiers à causer la corruption et les effusions de sang, comme mentionné dans ce verset. Si cela n’avait pas été le cas, comment les anges auraient-ils pu connaître de tels événements qui se produiraient dans le futur ?
Il est possible que des espèces d’hominidés plus anciennes, comme les hommes-singe, aient autrefois parcouru la Terre, mais qu’elles se soient finalement éteintes, un peu comme les dinosaures. Si cela n’est pas le cas, pourquoi n’avons-nous pas rencontré de créatures encore en cours d’évolution ? Pourquoi n’y a-t-il pas de mi-homme, mi-singe qui parcourent encore la Terre aujourd’hui ? De plus, pourquoi ces êtres ne sont-ils pas mentionnés dans les textes anciens ? Par exemple, les plus anciens écrits bibliques, y compris les cinq livres du Pentateuque (Genèse, Exode, Lévitique, Nombres et Deutéronome), qui remontent à plus de 3 000 ans, ne font pas mention de tels êtres rencontrés à cette époque.
Le principal point est qu’il est indéniable qu’ils ont existé, car la science et l’islam vont de pair. Les seules questions non résolues sont : quand Dieu les a-t-il créés, et quand leur passage sur Terre est-il arrivé à sa fin ?
Je vais vous laisser regarder un excellent érudit musulman canadien, le Dr Shabir Ally, qui l’explique un peu plus en détail (en anglais):